Association des Auditeurs de France Culture
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publié par F. L.-Z. le 4 décembre 2007

Une semaine ou deux d’adaptation, heureusement, il y a le week-end. Samedi, de Terre à terre à La rumeur du monde, tout est en place, on retrouve ses marques et les personnalités attendues. Dimanche, Vivre sa ville, on ne saurait s’en passer ; en attendant Philippe Meyer, on fait sa cuisine ou ses prières ou les deux, liberté. Avant les Papous, un intermède précieux avec Vincent Lemerre présentant, un peu comme la tonalité de la semaine à venir avec ses points forts et un éclairage d’Anthony Bellanger. Précieux. Pour la semaine, ce que j’apprécie, ce sont ces bandeaux nets : Les humanités, les Questions d’époque, les Sciences… voilà qui est clair et je constate un grand souci de rappeler au long de la journée les émissions suivantes. 55% des habitants de l’hexagone ont un ordinateur, ils peuvent anticiper, enregistrer, réécouter, je les envie. 45% sont sur le seuil du numérique » pour plus ou moins longtemps ; cette clarté est essentielle pour eux, j’en remercie la chaîne. Je ne suis pas sûre que les nantis d’écrans magiques ne soient pas contents aussi des petits rappels.

On a déjà dit que Les Matins étaient boursouflés de chroniqueurs qui pourraient se relayer, on ne peut être pertinent chaque jour. Lorsque l’invité, généralement bien choisi est une personnalité si riche de savoirs et d’expériences, comme Robert Badinter, Edgar Morin ou Jean-François Kahn, il faut leur donner le temps par effacement des chroniques, en souplesse. Je ne dis pas que c’est simple. Froissement de susceptibilités. Passez donc, je vous en prie.

Réaliser Le quatuor d’Alexandrie en cinq fois vingt minutes fut une gageure et ce fut gagné. On a envie de relire. Les fictions du soir pourraient aussi revisiter les œuvres classiques. La poésie est la parente pauvre. Dans le brouillard du soir, je n’ai pas identifié L’oreille d’un sourd, j’ai espéré du jazz, raccrochez, c’est une erreur. Black and blue se couchent trop tard et s’étourdissent de leurs savoirs au détriment de la musique.

Je trouve très courageuses de nombreuses émissions des Docks ou des Les pieds sur terre, elles décrivent des réalités humaines difficiles et obligent à des prises de conscience, à des réflexions. Pourquoi les tentes au bord du canal Saint Martin ? Ailleurs, on préfère manier l’illusion, le clinquant, les paillettes, provoquer l’oubli, encourager l’individualisme voire le communautarisme. Vivre, c’est faire des choix.
Depuis trois ans, je vous écoute directement ou avec la maladresse du répondeur. Avec plaisir, je vous envoie les cartes rêvant sur certains noms de campagne, « Saint Clément sur Aizier », Rue des Jacinthes, Avenue de la Grenade, de la Topaze, … la Réunion, Papeete ou … Nouméa.

Je passe le relais mais le fil d’amitié est toujours dans le tissage. C’est en bonne compagnie que nous écoutons France Culture.


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